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Ljotur
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7 juin 2012

Nightwish - Imaginaerum

nightwish_imaginaerum   Et bien et bien, cela fait déjà plus d'un an que je n'ai rien posté ici. L'envie m'en prend, donc voilà, hop, petite critique de CD.

Et pas n'importe quel CD, Imaginaerum par Nightwish, les maîtres du métal symphonique (après Rhapsody parce que bon, faut pas déconner non plus). Un album qui était très attendu, Dark Passion Play n'ayant pas totalement convaincu. Mais je ne me lancerais pas dans des explications du pourquoi du comment ni dans des débats houleux Anette/Tarja, car je n'y connais rien vu que je n'ai écouté aucun album avec Tarja.

 

   Bon, et bien commençons par un décorticage chanson par chanson de cet album.

   La pièce s'ouvre donc sur un bruit de boîte à musique que l'on remonte, puis sur la musique sortant de cette boîte. Musique envoûtante qui résonne comme un appel. Un appel à entrer dans l'univers d'Imaginaerum, appuyé par la voix de Marco chantant en Finlandais. Appel (nommé Taikatalvi) on ne peut plus efficace.

   Sans coupure aucune, la mélodie enchaîne avec Storytime, single révélé un peu avant que l'album sorte. Avec une mélodie efficace et un rythme entraînant, ce morceau mérite bien son statut de single. Il véhicule une ambiance très caractéristique et extrêmement plaisante de cirque macabre (un peu comme, à mon sens, A Little Piece of Heaven).

   Puis nous voilà avec Ghost River nous révèle une montée en puissance au fur et à mesure de l'écoute, notamment grâce à l'ajout de choeurs d'enfants.

   Une fois Ghost River achevé, nous voici en présence de Slow, Love, Slow, morceau pour le moins étonnant. Pourquoi étonnant ? Car il s'agit de jazz. Et oui, Nightwish nous fait du jazz. Ce qui n'est absolument pas pour me déplaire. J'adore le jazz, et je n'en écoute que trop peu. D'autant que la pièce est très bien maîtrisée.

   I Want my Tears Back est la chanson résolument m-m-m-m-métal (comme diraient certaines personnes de ma connaissance) de l'album, mais du métal lorgnant du côté de Korpiklaani, avec des instruments celtiques. Et tout ce que je peux vous dire c'est qu'elle est extrêmement efficace.

   Puis vient Scaretale. Morceau le plus "malsain" de l'album, avec ses choeurs d'enfants et son alternance violence/joie, comme pour souligner l'innocence cruelle dont l'enfance est faite. La voix d'Anne se tord et se tend de façon magistrale, la musique est changeante, comme prise de folie... C'est un morceau qui parvient parfaitement à véhiculer des émotions, et qui est donc des plus réussis.

   Et voici Arabesque, morceau entièrement instrumental qui résonne comme les tambours de guerre d'une armée lancée à la charge.

   Turn Loose the Mermaids fait office de parfait contrepoids. Une chanson magnifique, planante. Tuomas dit s'être inspiré de Walking in the Air. Et c'est totalement réussi. La chanson irait parfaitement avec l'extrait. Et on se sent vraiment marcher dans les airs. Un moment de pure plénitude.

   Vient ensuite Rest Calm, qui ne révèle toute sa puissance qu'à partir de l'ajout des choeurs d'enfants.

   Puis voilà The Crow, the Owl and the Dove, très beau morceau acoustique (tout du moins au début) qui fait office de second single et qui a par ailleurs fait l'objet d'un concours.

   Nous voilà désormais en compagnie de Last Ride of the Day, la meilleure chanson de l'album selon moi. C'est une chanson qui représente le dernier tour de manège que l'on effectue le soir dans un parc d'attractions, juste avant que tout ne s'éteigne et redevienne immobile (avant que, tel un phénix renaissant de ses cendres, tout reprenne vie le lendemain). Elle représente le bonheur et la nostalgie de la journée, ce dernier moment d'extase avant de revenir au quotidien. Et le message passe extrêmement bien, en particulier durant les quelques phrases précédents le refrain, belles à donner des frissons...

   Puis voici la fin. Song of Myself. Le morceau commence de façon assez entraînante, avec des bons rythmes, en particulier lors du refrain. Puis il s'adoucit durant sa quatrième partie, nommée Love. Progressivement, la musique s'adoucit, le rythme ralentit, les instruments se font moins violents... Puis commence une douce plainte, une élégie. Ce n'est plus du chant, mais de la narration accompagnée d'une mélodie. Narration assurée par de nombreuses personnes différentes. Et quelle narration... Je vous conseille vivement d'aller lire les paroles ou, si vous avez du mal avec l'anglais, la traduction. C'est de la poésie à l'état brut. Les phrases sont magnifiques, la mélodie les dessert de manière magistrale. Puis, au bout d'un moment, la musique s'arrête. Mais un homme continue de prononcer quelques phrases, tout en marquant de longues pauses entre chaque. Et c'est de cette manière que nous nous apercevons que c'est terminé. Cet homme est le gardien du parc d'attraction Imaginaerum, et nous reconduit à la sortie. Nous sortons donc du parc, apaisés, émus, pleins de souvenirs de ce magnifique voyage...

   Voilà. En théorie, c'est terminé. Mais en pratique, pas totalement. Il reste une dernière chanson. Elle est nommée Imaginaerum, et consiste en un medley des mélodies de tous les autres morceaux de l'album, mais en version orchestrale. Et c'est extrêmement efficace. La partie avec la mélodie de Storytime au violon en particulier, purement et simplement orgasmique.

 

   De par son atmosphère, sa capacité à faire ressentir des émotions, à transporter l'auditeur dans un autre monde, celui d'Imaginaerum, et le génie de sa composition et de son interprétation, cet album se hisse au rang d'oeuvre d'art. En parlant de ça, un film est prévu. Un film tiré d'un album est un fait rarissime, du moins à ma connaissance. Le seul autre groupe qui a fait ça, toujours à ma connaissance, est Pink Floyd, avec The Wall. Inutile de vous dire que j'attend beaucoup de ce film. J'espère vraiment qu'il réussira à reproduire l'atmosphère et la beauté de l'album. Mais j'ai confiance en Nightwish, et je n'en doute pas une seconde.

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Commentaires
A
J’ai vu le film imagenaerum tiré de l’album et j’ai énormément aimé
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